Les gauloises et les gaulois à la Passion de Jésus - abbé Henry Bolo

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Ed. de la Sainte Face

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Que peut-il y avoir d’étonnant à ce que Jésus ait convié au sacrifice de Son sang et à la solennité de Sa mort, ceux qui devaient être ici-bas les plus généreux héritiers de Sa foi, les plus ardents champions de Sa divinité ?

 

Venons au fait.

 

D’après quelques pieuses traditions qui peuvent, au premier abord, vous paraître ne mériter qu’une croyance bien relative, la race gauloise aurait été représentée, dans la Passion, par Claudia Procula, la femme de Pilate, qui intervint seule, en faveur du divin Maître, pendant la scène si mouvementée du jugement ; par Véronique, la courageuse matrone qui essuya la face du Sauveur, sur la voie douloureuse ; enfin par les soldats qui flagellèrent le Christ, bafouèrent Sa royauté, crucifièrent Sa chair, mais rafraîchirent Son agonie en lui donnant à boire sur la Croix, et furent les premiers à proclamer Sa divinité, dès qu’Il eut rendu le dernier soupir.

 

La hardiesse et l’importance de semblables assertions, ne vous échappe certainement pas et vous voyez que, dès le Calvaire, si les traditions concordent avec l’histoire, notre race aurait affirmé ses tendances, serait entrée en possession de ses gloires et de sa prédestination futures, en même temps qu’elle prenait, dans le crime commis, une part hélas ! trop conforme aux défaillances de son génie et aux écarts de son tempérament.

 

Permettez-moi donc, Messieurs, d’essayer, ce soir, de vous démontrer l’exactitude ou du moins la très grande probabilité historique des légendes relatives à Claudia Procula, à Véronique et aux soldats qui exécutèrent le Sauveur. Quand nous aurons établi, autant que cela peut être, la quasi certitude de ces données, il ne nous sera pas difficile de saisir leur admirable et profonde harmonie avec le caractère et la vocation de la race gauloise.