Préface d'Alexandra Henrion-Caude
Lorsque la vaccination fut inventée, au XVIIIe siècle, le système immunitaire nous restait entièrement inconnu. Il était impossible de se représenter – et moins encore de comprendre ! – ce que provoque dans l'organisme l'injection d'une substance biologique étrangère. De même lorsque, croyant bien faire, les gouvernements imposèrent une vaccination indifférenciée et systématique à tous les citoyens, on ignorait tout du complexe majeur d'histocompatibilité (CMH), découvert par Jean Dausset en 1958, selon lequel chaque être humain a un comportement immunitaire qui lui est propre et rejette le « non-soi ». Tout acte médical devrait relever d'un dialogue personnel entre le médecin et chaque patient.
Le livre très documenté de Pamela Acker a le mérite d'exposer simplement à la fois l'histoire de la vaccination et tous les enjeux qui en découlent, tant pour l'individu que pour la société. À ce mérite pédagogique où se perçoit le savoir-faire d’une enseignante, il ajoute un mérite tout particulier : l'éclairage de la foi chrétienne. L'homme prétend-il faire mieux que le Créateur ? Le chirurgien qui traite une cassure ne fait que restituer tant bien que mal l'organe brisé d'un accidenté. Tandis que le vaccinateur, opérant sur un être sain, risque de léser une harmonie préétablie d’origine divine. Chaque vaccination est donc une intervention délicate qui doit être mûrement pensée et adaptée.
L’auteur est une Américaine, mais la postface, rédigée par un médecin hospitalier français, en applique les indications à l’étrange situation que nous connaissons aujourd’hui en Europe. Ce petit livre remplit ainsi parfaitement la mission annoncée par son titre : la crise déclenchée par le virus du COVID-19 nous démontre à la fois son importance et son actualité.