L’art médical en quarante ans a subi de profondes mutations. Ceci par le développement des spécialités, l’irruption de technologies de plus en plus sophistiquées, l’invasion d’une paperasserie administrative. Le contact privilégié entre les soignants et les patients est en train de disparaître.
Le malade se trouve réduit à une simple machine dont le médecin se doit de réparer une pièce comme il le ferait d’une voiture en panne.
Cette déshumanisation transforme le médecin en mécanicien ou au mieux en régulateur. Dans un tel contexte, la notion de vocation médicale s’estompe.
La médecine traditionnelle s’adressait à un être humain formé d’un corps, d’une âme et d’un esprit et non à une simple mécanique prise
en main par des appareils.
Ainsi tout le corps médical se trouve à la croisée des chemins. Il est important qu’il définisse son avenir. Faute de quoi, la technique le dévorera, aidée en cela par les lois qui vont être votées sur la santé.